Je reprends la tradition des « glanes » que j'avais un peu délaissée ces derniers temps. C'est ce beau portrait de Leonor Fini qui m'a donné l'envie de partager cette découverte.
Portrait d'Antonio Ruiz Soler, 1950 |
J'aime l'œuvre de Leonor Fini et j'aime ses portraits, toujours un peu raides, presque un peu gauches, qui savent admirablement rendre toutes les ambiguïtés des personnalités (je pense en particulier au beau portrait de Jean Genet). Elle sait faire surgir la part de douceur, de fragilité, je dirais même de tendresse, que l'on peut déceler dans un visage comme celui-ci. C'est une œuvre à redécouvrir. Quelques dessins d'elle sont montrés à Beaubourg, dans l'exposition Over the Rainbow. Ils illustrent La Galère, de Jean Genet. Je les avais présentés sur ce site : La Galère. (Autre article sur la plaquette de Jean Genet : Lettre à Leonor Fini).
Sur Antonio Ruiz Soler, je reprends la notice du catalogue de vente :
Antonio Ruiz Soler est l’un des danseurs les plus réputés du XXe siècle, mêlant tous les courants de la danse ibérique. Enfant prodige, il entame rapidement des tournées en Europe et Amérique latine avec sa partenaire Rosario dont il se sépare en 1952 pour entamer une carrière solo. Ce portrait par Léonor Fini est un rare témoignage de sa présence en France. Il illustre la première de couverture du livret du Ballet Espagnol au théâtre de l’Empire. Fini est en effet très proche du milieu du spectacle, pour lequel elle livre des dessins de costumes.
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