Selon le catalogue de la maison de vente aux enchères : Ecole française vers 1820.
Amateur de beaux livres, passionné par la culture homosexuelle, je partage ma passion sur ce blog. Je propose une promenade au sein d'une bibliothèque personnelle, en espérant que cela créera de l'échange et fera découvrir à certains la richesse de la culture littéraire homosexuelle. J'espère vous offrir de nombreuses découvertes dans l'immense continent de la littérature et de l'histoire homosexuelles, notre patrimoine commun.
Lorsque l'amour des livres rencontre l'amour des garçons !
Comme cela m'arrive tous les dix ou quinze ans, j'ai entrepris de ranger ma bibliothèque. C'est toujours l'occasion de redécouvrir des livres que j'avais oubliés. En feuilletant ce catalogue publié à l'occasion d'une exposition du musée d'Orsay, Masculin/Masculin, l'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours, mon œil s'est arrêté sur cette photographie, un daguerréotype de 1851, attribuée à Louis Jules Duboscq : étude d'homme nu. Je songeais en voyant ce corps qui m'a ému que nous avons perdu une forme d'innocence dans notre fascination devant la beauté masculine lorsqu'elle se présente ainsi, dénuée de tout artifice. Cet homme, probable modèle d'atelier, a un corps sculpté par l'usage qu'il en fait au quotidien. Peut-être est-il aussi manœuvre, terrassier ou simplement est-il un de ces nombreux commissionnaires ou hommes de peine qui, à force de porter des charges dans Paris, voit son corps se muscler naturellement.
Que l'on est loin des corps que l'on nous montre, que l'on nous impose, construits artificiellement dans des salles de "body-building".
Les couvertures de cet excellent catalogue :