L'ouvrage de ce jour est particulièrement rare. Il a paru sous le pseudonyme de P. D. Rast en 1907.
C'est un récit érotique où l'auteur raconte ses propres exploits sexuels avec des jeunes gens. Il donne aussi la parole à certains de ses partenaires, prétexte à raconter leurs initiations aux amours masculines, mais aussi aux amours féminines. Le ton est très libre, voire très cru. La première partie est consacrée aux "amours" de l'auteur avec le jeune Albert "ce petit cochon de quinze ans". La deuxième partie est le récit par lui-même de la vie sexuelle de Thomas, frère d'Albert. Ce récit est l'occasion de décrire l'initiation sexuelle, tant avec des hommes qu'avec des femmes, d'une jeune garçon d'un milieu populaire à la campagne.
L'auteur associe volontiers un style un peu précieux et apprêté à une très grande liberté de ton. Par exemple (p. 30) : "le centre des plaisirs vénériens, certaine protubérance qui, en vertu de la communication des idiomes, produit en moi son immédiate répercussion. Cette protubérance, ai-je besoin de le dire, c'était la bite d'Albert".
L'introduction est un hymne aux amours masculines. Elle commence par : "Ce volume, des plus intéressants, a sa place dans toutes les bibliothèques : l'instituteur le donnera en prix à ses jeunes élèves; le curé en fera sa récompense du catéchisme de première communion." L'ouvrage reproduit un schéma homosexuel très classique à l'époque : un homme aisé, de bonne éducation, vit ses relations homosexuelles avec des jeunes garçons de milieu populaire.
Ce texte a été réédité dans la collection des Cahiers Gai Kitsch Camp, n° 18, 1993, choix et présentation Patrick Cardon, avec 2 hors textes de Paul-Emile Bécat.
Dans son introduction, P. Cardon met bien en évidence que cet ouvrage décrit une sexualité populaire "proche de la nature" : "la vie sexuelle du prolétariat des campagnes".; monde où les frontières entre homosexualité et hétérosexualité n'étaient pas figées et étiquetées, mais où, on contraire "on aime les femmes mais on a du plaisir avec les hommes".
En notes page 133 et la dernière page, p. 163, l'auteur annonce un 2ème volume à paraître prochainement (deux ou trois mois après celui-ci). Il n'existe pas à la BNF d'autres ouvrages de cet auteur. Faut-il le rapprocher de Pédérastie passive, mémoire d'un enculé, de L. B., paru vers 1911 ? P. Cardon, qui a aussi réédité ce dernier ouvrage dans la collection Cahiers Gai Kitsch Camp, n° 20, ne le pense pas. Il relève une grande différence de style et de mise en scène. Si elle existe, cette suite n'a donc pas été trouvée.
Description de l'ouvrage
London-Paris, Société des bibliophiles, 1907, in-8° (200 x 130 mm), 163 pp, couvertures muettes rempliées.
Imprimé sur un beau papier vergé, probablement des papèteries d'Arches. La typographie est soignée. Le texte est orné d'un encadrement de rinceaux rouges.
Le prix de l'ouvrage était 50 frcs (indiqué au dos du livre), ce qui représente 160 € (1 050 Frcs) de 2002, soit plus cher que le prix auquel je l'ai acheté à cette date : 115 €.
Dans les bibliothèques publiques, il n'existe qu'un seul exemplaire à la BNF : Enfer-1232.
C'est un récit érotique où l'auteur raconte ses propres exploits sexuels avec des jeunes gens. Il donne aussi la parole à certains de ses partenaires, prétexte à raconter leurs initiations aux amours masculines, mais aussi aux amours féminines. Le ton est très libre, voire très cru. La première partie est consacrée aux "amours" de l'auteur avec le jeune Albert "ce petit cochon de quinze ans". La deuxième partie est le récit par lui-même de la vie sexuelle de Thomas, frère d'Albert. Ce récit est l'occasion de décrire l'initiation sexuelle, tant avec des hommes qu'avec des femmes, d'une jeune garçon d'un milieu populaire à la campagne.
L'auteur associe volontiers un style un peu précieux et apprêté à une très grande liberté de ton. Par exemple (p. 30) : "le centre des plaisirs vénériens, certaine protubérance qui, en vertu de la communication des idiomes, produit en moi son immédiate répercussion. Cette protubérance, ai-je besoin de le dire, c'était la bite d'Albert".
L'introduction est un hymne aux amours masculines. Elle commence par : "Ce volume, des plus intéressants, a sa place dans toutes les bibliothèques : l'instituteur le donnera en prix à ses jeunes élèves; le curé en fera sa récompense du catéchisme de première communion." L'ouvrage reproduit un schéma homosexuel très classique à l'époque : un homme aisé, de bonne éducation, vit ses relations homosexuelles avec des jeunes garçons de milieu populaire.
Ce texte a été réédité dans la collection des Cahiers Gai Kitsch Camp, n° 18, 1993, choix et présentation Patrick Cardon, avec 2 hors textes de Paul-Emile Bécat.
Dans son introduction, P. Cardon met bien en évidence que cet ouvrage décrit une sexualité populaire "proche de la nature" : "la vie sexuelle du prolétariat des campagnes".; monde où les frontières entre homosexualité et hétérosexualité n'étaient pas figées et étiquetées, mais où, on contraire "on aime les femmes mais on a du plaisir avec les hommes".
En notes page 133 et la dernière page, p. 163, l'auteur annonce un 2ème volume à paraître prochainement (deux ou trois mois après celui-ci). Il n'existe pas à la BNF d'autres ouvrages de cet auteur. Faut-il le rapprocher de Pédérastie passive, mémoire d'un enculé, de L. B., paru vers 1911 ? P. Cardon, qui a aussi réédité ce dernier ouvrage dans la collection Cahiers Gai Kitsch Camp, n° 20, ne le pense pas. Il relève une grande différence de style et de mise en scène. Si elle existe, cette suite n'a donc pas été trouvée.
Description de l'ouvrage
London-Paris, Société des bibliophiles, 1907, in-8° (200 x 130 mm), 163 pp, couvertures muettes rempliées.
Imprimé sur un beau papier vergé, probablement des papèteries d'Arches. La typographie est soignée. Le texte est orné d'un encadrement de rinceaux rouges.
Le prix de l'ouvrage était 50 frcs (indiqué au dos du livre), ce qui représente 160 € (1 050 Frcs) de 2002, soit plus cher que le prix auquel je l'ai acheté à cette date : 115 €.
Dans les bibliothèques publiques, il n'existe qu'un seul exemplaire à la BNF : Enfer-1232.