Hélène Schjerfbeck (1862-1946) : Étude d'un jeune homme, 1882. |
Amateur de beaux livres, passionné par la culture homosexuelle, je partage ma passion sur ce blog. Je propose une promenade au sein d'une bibliothèque personnelle, en espérant que cela créera de l'échange et fera découvrir à certains la richesse de la culture littéraire homosexuelle. J'espère vous offrir de nombreuses découvertes dans l'immense continent de la littérature et de l'histoire homosexuelles, notre patrimoine commun.
Lorsque l'amour des livres rencontre l'amour des garçons !
samedi 27 juillet 2019
Glane
Que ce beau garçon soit mon cadeau à mes fidèles lecteurs avant mes vacances :
dimanche 21 juillet 2019
Champs d'amours
L'Hôtel de Ville de Paris abrite jusqu'au 28 septembre une très belle et très riche exposition sur le cinéma LGBT. Ce sont 100 ans de cinéma qui sont retracés depuis le film pionnier, Autre que les Autres, tourné en 1919, jusqu'à aujourd'hui.
Je conseille à tous ceux qui ont l'occasion de passer à Paris cet été d'y aller. Si vous connaissez mal le cinéma LGBT, c'est un panorama complet, qui nous est proposé, sans partie pris, ni impasses. Si, comme moi, vous pensez bien connaître ce cinéma, c'est l'occasion de redécouvrir des films oubliés ou de découvrir des films qui ont échappé à votre vigilance. Cela est d'autant plus vrai que la production a notablement augmenté depuis les années 2000, rendant difficile la possibilité de suivre l'actualité de ce cinéma. Pour donner un exemple, c'est comme cela que dans la section Toutes les amours du monde, j'ai découvert un film guinéen sur une histoire d'amour entre 2 garçons, dont on peut visionner un extrait.
Mon objectif n'est pas de décrire précisément le contenu de l'exposition. Elle fait l'objet de nombreuses présentations sur le Net.
Ce que je souhaite partager est que cette exposition a été pour moi un parcours personnel et intime dans ma propre vie. Comme beaucoup de gays de mon âge, le cinéma a été une des clés qui m'a ouvert l'univers homosexuel. On finit par l'oublier. Les chemins de la découverte de soi, de sa propre sexualité et de sa sensibilité amoureuses passaient souvent par la littérature et le film, cela était autant plus vrai quand une certaine timidité fermait d'autres voies.
En photographiant cette affiche de Querelle, je veux me rappeler et partager le souvenir de mon premier film "gay". Sorti en septembre 1982 en France, je l'ai vu soit à la fin de l'année 1982 soit au début de l'année 1983. Je n'avais pas 20 ans. Je venais d'arriver à Paris, pour y suivre mes études d'ingénieur. Je suis allé le voir dans un cinéma de l'avenue de la Grande-Armée, disparu depuis longtemps. Je me souviens qu'en y allant, j'avais l'impression de faire quelques chose d’important pour moi, une forme d'affirmation, aussi modeste soit-elle. Cela a été une étape. Depuis, je garde une reconnaissance pour ce film, très subjective, car, si je le voyais sans ce prisme, son côté baroque et flamboyant, son hyper-stylisation sont aux antipodes de ce qui m'émeut généralement.
L'autre jalon est l'Homme blessé de Patrice Chéreau, sorti quelques mois après. Je ne me souviens plus ni quand ni où je l'ai vu. Ce qui est certain est que je l'ai découvert à sa sortie. Ce film m'a profondément et durablement marqué, plus que Querelle. Je sais qu'il a été critiqué. Je sais que la vision de l'homosexualité qu'il donne est noire et très datée. Mais ce qui m'importe ici est la vision, beaucoup plus lumineuse pour moi, que j'ai gardée de cet homosexuel joué par Jean-Hugues Anglade, dont la beauté et la quête m'ont hanté. Cela peu paraître anecdotique, mais certaines scènes ont été tournées à la gare des Brotteaux, à Lyon, qui, pendant mes deux années de classes préparatoires au lycée du Parc, faisaient partie de mon quotidien. Le fait que des lieux de mon quotidien se retrouvent dans ce film donnait une sorte de légitimité à mon homosexualité. Ces lieux de mon univers familier se trouvaient aussi être ceux de Jean-Hugues Anglade, l'Homme blessé.
Autre film, seulement évoqué par une affiche : Ludwig - Le Crépuscule des Dieux, belle affiche dont j'ai un exemplaire. J'ai vu ce film avec mon frère, dans un cinéma de Lyon, lorsque la version longue est ressortie dans les années 80 (je n'ai pas retrouvé la date exacte).
J'ai photographié ce panneau :
Ce sont tous des films que j'ai aimés : Beautiful Thing, Ma Vie en rose (un film un peu oublié, me semble-t-il, alors qu'il est si beau et si sensible), Les Roseaux sauvages (s'il fallait que je dise quel est le plus beau film gay, je dirais indubitablement que c'est celui-ci). On voit, sur le bandeau du dessous, Mullholland Drive (que j'ai aimé pour sa construction en ruban de Möbius), The talented Mr Ripley et, enfin, Dans le jardin du bien et du mal. Peut-être n'est-ce pas un hasard si tous ces films sont sortis entre 1994 et 2001. Mais, cela est une autre histoire.
Je finis avec ces deux photos de l'extrait de My Own Private Idhao, de Gus Van Sant, même si je pense que Mala Noche (sauf erreur de ma part, absent de l'expo), découvert lorsque je vivais en Espagne, ou Elephant, sont, avec le recul du temps, supérieurs au film le plus cité de Gus Van Sant.
Sur ce blog, tout se termine par des livres. C'est pour cela que je rappelle que la "bible" sur le cinéma homosexuel est ce livre de Didier Roth-Bettoni, un des co-commissaires de l'exposition, livre de plus de 700 pages que j'ai lu de la première à la dernière page au moment de sa parution.
J'ai aussi retrouvé dans ma bibliothèque ce livre, qui est le premier paru au France sur l'homosexualité au cinéma. Il est un peu oublié, car dépassé par des livres comme celui de Didier Roth-Bettoni, mais il doit rester dans les mémoires comme tous les travaux pionniers :
L'Homosexualité à l'écran, Bertrand Philbert, 1984 |
mercredi 10 juillet 2019
Un Protestant, Georges Portal, 1936
En 2008, j'ai trouvé un exemplaire de
l'édition originale de Un Protestant
de Georges Portal. A l'époque, je savais que, derrière ce titre, se
cachait un livre sur l'homosexualité, grâce à la notice du
catalogue Archives
Gaies de
Jacques Desse : « Fameux roman placé sous l'exergue d'une
citation de “Corydon” » et la recension de Jacques
Ars dans sa bibliographie
(cliquez-ici) :
« il a le bonheur d’être complètement génial ».
Un peu
oublié dans ma bibliothèque, j'ai
eu l'occasion de le
redécouvrir grâce à sa
réédition cette année par Le Serpent à Plumes,
avec une préface de Patrick Poivre d'Arvor et une postface d'Eric
Dussert.
Georges Portal |
Patrick
Poivre d'Arvor se montre dithyrambique : « Quel
éblouissement ! », « C'est un autoportrait sans
complaisance, ni remords », « formidable livre
d'aventures ». Puis, sans beaucoup de modestie, il termine
par : « j'ai retrouvé ce trésor et je veux à mon tout
la partager et le donner à lire ». Quant à la postface d'Eric
Dussert, elle a le mérite de donner la première biographie de
Georges Portal. Elle fait ainsi justice des erreurs que l'on trouve
ça-et-là, comme la confusion avec Jules
Van Erck, qui avait pris le
pseudonyme de Georges Portal, ou ses écrits collaborationnistes.
Elle fait preuve cependant de
quelques oublis (volontaires?)
dont je parlerai plus loin.
L'ouvrage
est découpé en 6 parties, qui représentent chacune une grande
étape de la vie de Georges Portal depuis sa naissance en 1887, à
Nîmes, jusqu'à sa sortie de prison, en 1917 : L'enfance,
Le régiment, Paris,
La guerre, Le
procès et La prison.
Le blog cultures et
débats a donné une recension
complète du livre. Je vous y renvoie : cliquez-ici.
Je ne partage pas
l'enthousiasme du préfacier. Les récits de ses premières années, L'enfance,
et de ses débuts dans la vie parisienne, Paris, m'ont intéressé
comme un témoignage sur l'éveil à l'homosexualité d'un jeune
homme fin-de-siècle. La guerre est aussi un témoignage
intéressant non pas tant sur l'homosexualité que sur la perception
de la guerre par un jeune homme. Il décrit fort bien le cheminement
des jeunes gens qui sont partis aux combats remplis d'une joie
patriotique et enthousiaste et qui, rapidement, ont pris conscience
de l'horreur de cette guerre à laquelle ils étaient en train de
participer. En revanche, dans les autres parties, j'ai été
profondément gêné par l'étalage de ses bonnes fortunes, qui va
crescendo jusqu'au récit de sa relation de soumission sexuelle dans
la prison avec Charlot (sic). Le mot peut sembler fort, mais
toute cette dernière partie confine au grotesque. Dans le livre,
Georges Portal dit, en parlant de son frère : « Il lui
manquait surtout le don que je possédais au suprême degré :
celui de se mettre en valeur » (p. 119). Ce livre en est la
preuve éclatante. Non seulement il nous gratifie de toutes ses
conquêtes, mais, dans Le procès et La prison, il
promène un regard hautain, voire méprisant, sur tous ceux qu'il
croise. Il y a peu de gens qui trouvent grâce à ses yeux, que ce
soit les officiers des différents régiments, le commissaire de
police qu'il provoque par ses fanfaronnades, le procureur, le juge,
son avocat, etc. Probablement très marqué par sa culture bourgeoise
et protestante, il montre parfois de l'estime pour les petites gens,
comme le gardien de la prison.
Traditionnellement,
je complète mes billets par quelques passages qui m'ont
particulièrement plus ou qui illustrent le propos de l'ouvrage. Je
n'en ai retenu aucun. Pour ne pas frustrer mes lecteurs, je reproduis
ici ce passage à la fin du livre qui semble prémonitoire sur
l'affirmation d'une fierté homosexuelle (ce passage fait la 4e
de couverture de la réédition) :
Lorsque je lui rendis la lettre, mon oncle me dit à son tour :– Et toi, es-tu heureux ?La veille, je n'eus pas osé lui avouer que je l'étais ; mais il venait de me libérer par ce geste magnifique, et devant lui, pour la première fois, je n'eus pas honte de mon bonheur. Je dissipai toutes ses craintes.– Non seulement, lui dis-je, je suis pleinement heureux, mais je ne regrette rien, et même, je puis te l'avouer maintenant, je suis fier !Comme il parut surpris malgré tout de ce mot, j'ajoutai :– Oui, fier ! Gomment t'expliquer mon sentiment ? Je mentirais si je ne t'avouais pas cette fierté, absurde peut-être, mais réelle. Il me semble que j'échappe à une règle universelle, que je suis un privilégié, tout comme si je pouvais vivre sans respirer, marcher sur la mer, ou vaincre à ma fantaisie les lois de la pesanteur. C'est stupide, sans doute, mais ce que j'ai tout d'abord combattu en moi, puis ensuite accepté, je le revendique aujourd'hui.– Curieux orgueil, me répondit mon oncle. Mais j'aime mieux te voir ainsi.
Je me suis interrogé sur le titre de
ce livre Un Protestant.
Certes, l'auteur appartient par
sa mère à la bourgeoisie protestante de Genève. Il est le
petit-neveu du célèbre diariste Henri-Frédéric Amiel. Par son
père, il doit appartenir à une famille de protestants de la région
nîmoise. En revanche, cette double appartenance et le poids éventuel
de cette culture protestante ne
sont pas
évoqués dans le livre. La
religion semble absente du monde auquel appartient Georges Portal.
Peut-être a-t-il seulement voulu rappeler que le décor de cette vie
était formé par cette culture protestante si particulière, dont
André Gide est un des meilleurs témoins : exigence morale et
intellectuelle, associée à une intégrité personnelle, qui peuvent
expliquer ce besoin d'être en accord avec soi-même dont témoigne
l'ouvrage.
Dans
la postface, Eric
Dussert nous dit que
« ce
que confirme encore son dossier militaire, c'est l'exactitude des
faits qu'il énonce dans son roman, qui n'est donc pas une fiction
mais bien un témoignage littéraire, comme cela paraissait
entendu. ». Poivre d'Arvor nous parlait d'un « autoportrait ».
Tous les éléments biographiques mis au jour par Eric Dussert le
confirment.
C'est un travail méritoire d'avoir ainsi pu les retrouver et les
partager. Il nous confirme qu'il faut lire ce livre comme le
témoignage d'une vie.
Et pourtant ! La postface rapporte que, dans son dossier militaire, « il déclare alors exercer la profession de négociant. La nature de ses négoces demeure un mystère ». Pourtant, il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour découvrir que Gaston Portal, son père, tenait un commerce de confection et de chapellerie à Saint-Jean d'Angély (Charente-Maritime) : « Au Bon marché » :
Et pourtant ! La postface rapporte que, dans son dossier militaire, « il déclare alors exercer la profession de négociant. La nature de ses négoces demeure un mystère ». Pourtant, il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour découvrir que Gaston Portal, son père, tenait un commerce de confection et de chapellerie à Saint-Jean d'Angély (Charente-Maritime) : « Au Bon marché » :
Le commerce de Gaston Portal, père de Georges Portal, à Saint-Jean-d'Angély, rue des Jacobins. Gaston Portal est probablement présent sur la photo, ainsi que Georges Portal (la personne à droite ?). |
Georges
Portal disait lui-même : « Mes efforts stériles et
intermittents démontrèrent assez vite que je n'avais aucune
disposition pour les affaires, et que j'étais en ce domaine le type
même de l'incapable. » (p. 74). Là-aussi, on trouve que son
activité de négociant n'a pris fin qu'en 1926, donc bien
après les faits qu'il rapporte.
Peut-être
que ce négoce était un peu trop prosaïque en regard de l'image que
Georges Portal voulait donner de son milieu d'origine, celui d'un monde
bourgeois et cultivé. Il y a peut-être de la fierté chez Georges
Portal, mais pas pour le monde de la petit-bourgeoisie commerçante dont
il est issu.
Mais
le plus troublant est son premier mariage. La dernière page de son
livre contient cette phrase : « Quelques jours plus tard,
seul en pleine mer, […] une autre fierté m'habitait : celle de ne
pas subir le joug de la femme. [...] Moi, je ne me soumettais qu'à
mon semblable, à mon égal : à l'homme. Et ma chair seule lui était
soumise. Oui, j'en éprouvais de l'orgueil ! » Pourtant, entre
sa libération
de prison et son départ aux bataillons
africains en février 1917,
Georges Portal s'est marié le 22 janvier 1917 à la mairie du 18e
arrondissement de Paris avec la fille d'un architecte genevois, dont
on peut penser qu'elle appartenait, comme lui, à la bourgeoisie
protestante. On peut voir une
contradiction entre l'image
d'un homme affranchi des conventions sociales qu'il
veut donner le lui-même et ce
mariage dans son milieu. On ne sait évidemment rien des raisons de
cette union, qui s'est terminée
rapidement par un divorce à la demande et au profit de l'épouse. En
revanche, si ce livre était vraiment un témoignage, Georges Portal
aurait pu nous partager ses propres contradictions. Les
grands écrivains savent que la
richesse des hommes est aussi
faite de leurs contradictions et que la
force de la littérature est
de nous faire pénétrer au cœur des conflits intimes, peut-être comme ici entre devoir et vie en accord avec ses goûts.
Georges Portal a
préféré nous donner un portrait de lui-même plus lisse, gommant
les aspérités qu'il y a dans toute vie et
sûrement dans la sienne Pour
la petite histoire, un des témoins de Georges Portal lors de son
mariage est Maurice Escande, un très fameux acteur homosexuel de
l'époque. L'épouse est accompagné d'un banquier probablement
d'origine suisse. Quant à Georges Portal, il est qualifié d'homme
de lettres.
Les
omissions tant sur la nature du
commerce de son père que sur
son mariage expliquent probablement que Georges Portal ait jugé bon
de sous-titrer son livre « Roman ». Néanmoins,
cela affaiblit la pertinence
du témoignage, car, si arrangements
de sa vie il y a eu, pourquoi ne pas penser qu'ils ont aussi porté
sur les points plus essentiels de son livre
concernant l'homosexualité.
Au
terme de ce billet un peu long, je ne voudrais pas qu'une certaine
sévérité de ma part rebute les éventuels lecteurs. Ce livre reste
un témoignage passionnant et surtout positif, sur une certaine façon
d'être homosexuel avant la Première Guerre Mondiale. Par la qualité
de son écriture et de sa construction, il mérite d'intégrer le
corpus de cette littérature homosexuelle de témoignage qui s'étoffe
peu à peu de toutes les redécouvertes ou les rééditions de textes
souvent oubliés. En revanche, je ne crois pas un instant que « ce
livre délaissé va vite réintégrer l'histoire littéraire aux
côtés des œuvres d'André Gide ou de Jean Genet. » (p. 374).
Description de l'ouvrage
Georges Portal
Un Protestant, Roman.
Paris, Les Éditions Denoël et Stelle, [1936], in-8° (230 x 145 mm), 330-[1] pp.
Page de titre |
Enfin, les éditeurs on jugé nécessaire de faire précéder le texte de cet avertissement :
Le second volume annoncé n'est pas paru mais, selon Hubert C. Kennedy [The ideal gay man, 1999], l'auteur en avait rédigé plusieurs chapitres (source : voir ci-dessous).
Sur ce site dédié aux éditions Denoël, la fiche consacrée à ce livre donne de nombreux renseignements (cliquez-ici). On y apprend entre autres que le tirage a été de 1 700 exemplaires. C'est un chiffre respectable, qui contraste avec la relative rareté des exemplaires actuellement. Peut-être qu'il a souffert de mauvaises ventes et qu'une bonne partie du tirage a été détruit. La fiche donne aussi la référence des annonces et comptes-rendus dans la presse de l'époque. L'accueil a été mitigé, mais le thème l'explique largement. Il a pourtant été traduit en anglais dès 1938 : The Tunic of Nessus, being the confessions of an invert, Paris, Editions Astra, 1938.
Ce roman a été vite oublié, même parmi les spécialistes de la culture et de la littérature homosexuelles. Si on
me permet cette expression, Un Protestant
est passé sous le radar des principaux auteurs qui ont écrit sur la
vie gay de l'entre-deux guerres ou sur la littérature homosexuelle,
que ce soit Florence Tamagne, Gilles Barbedette et Michel Carassou,
Patrick Dubuis, etc. Dominique Fernandez l'ignore, probablement parce
qu'il ne cadrait pas avec sa thèse d'une vision doloriste de
l'homosexualité avant la « libération » (la sienne
propre, d'ailleurs). Michel Larivière, dans Les Amours
masculines, le confond avec
Marcel Guersant, l'auteur de Jean-Paul.
Il faut ne pas avoir lu les deux livres pour penser qu'ils sont
l’œuvre d'un seul et même auteur. Jean-Paul
est pétri d'une religiosité moralisatrice et culpabilisatrice et
s'avère un livre ennuyeux, voire pesant. Nous avons vu que Un
Protestant, malgré son titre,
est dénué de toute dimension religieuse et, hormis les réserves
que j'ai émises, s'avère être un livre agréable à lire. Georges
Tin le cite dans son article sur le Protestantisme.
Couverture |
samedi 6 juillet 2019
Glane
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