dimanche 7 janvier 2024

Innocence perdue

Comme cela m'arrive tous les dix ou quinze ans, j'ai entrepris de ranger ma bibliothèque. C'est toujours l'occasion de redécouvrir des livres que j'avais oubliés. En feuilletant ce catalogue publié à l'occasion d'une exposition du musée d'Orsay, Masculin/Masculin, l'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours, mon œil s'est arrêté sur cette photographie, un daguerréotype de 1851, attribuée à Louis Jules Duboscq : étude d'homme nu. Je songeais en voyant ce corps qui m'a ému que nous avons perdu une forme d'innocence dans notre fascination devant la beauté masculine lorsqu'elle se présente ainsi, dénuée de tout artifice. Cet homme, probable modèle d'atelier, a un corps sculpté par l'usage qu'il en fait au quotidien. Peut-être est-il aussi manœuvre, terrassier ou simplement est-il un de ces nombreux commissionnaires ou hommes de peine qui, à force de porter des charges dans Paris, voit son corps se muscler naturellement.


Que l'on est loin des corps que l'on nous montre, que l'on nous impose, construits artificiellement dans des salles de "body-building". 

Les couvertures de cet excellent catalogue :




lundi 1 janvier 2024

2024


C'est avec cette composition graphique d'un jeune artiste que je vous souhaite une
Bonne année 2024
Pour ma part, si je devais faire un seul vœu, ce serait de toujours partager avec vous mes découvertes.
Et que ces découvertes soient l'occasion de rencontres et d'échanges.