vendredi 22 novembre 2019

Glane

J'ai découvert récemment ce très beau tableau de Léon Bonnat (1833-1922), peintre en général considéré comme pompier.

La beauté réside dans l'opposition entre la force du barbier, suggérée par sa musculature et le rasoir qu'il utilise, et la douceur et la confiance, voire l'abandon, du jeune homme qui se fait raser.


J'ai découvert ce tableau grâce à cette reproduction où la charge érotique me semble plus forte que dans le tableau original, à l'exception peut-être de celle du visage du jeune homme. Il est plus émouvant dans le tableau de Léon Bonnat.

Léopold Massard (1821-1889) : Barbier nègre à Suez, 1876
Burin d'après la peinture de Léon Bonnat (1833-1922).

En préparant ce message, je suis tombé sur cette image d'un ballet de Preljocaj : Nuits chaudes, qui est une belle variation sur ce thème qui voit la confrontation entre le barbier, avec sa violence contenue, et le client, avec son abandon plus ou moins volontaire.



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