dimanche 2 décembre 2012

Les Invisibles, de Sébastien Lifschitz

Indispensable.

Ce film sorti cette semaine me semble indispensable pour comprendre ce que peut être l'homosexualité, comment elle a pu être vécue par ceux qui nous ont précédés. La grande humanité des personnages interrogés est aussi une leçon de vie pour chacun de nous. Je vous laisse découvrir la bande annonce  :


Deux photos extraites du film :



Note personnelle

Au-delà de l'intérêt de ce film, quelque chose de plus personnel s'est subrepticement glissé. Un des homosexuels interrogés se trouve être un cousin de ma mère. En allant voir ce film ce matin, j'ai découvert à l'écran qu'il était un des témoins. Je connaissais un peu son histoire, même si les hasards de l'existence ont fait que je ne l'ai pas vu depuis très longtemps. Je me souviens encore - j'étais alors enfant - du jour où il est venu chez mes grands-parents nous montrer ses photos et films de la Terre Adélie. C'est un sentiment très étrange d'être ainsi au cinéma et de voir, tout d'un coup, une photo où je reconnais ma grand-tante au milieu de l'écran. C'est aussi comme un raccourci entre son histoire et ma propre histoire, malgré la différence d'âge, mais la proximité de milieu, qui se trouve ainsi projeté devant moi. Dans une des dernières scènes, lorsqu'ils vont au monastère de Ganagobie, un lien s'est presque créé car, il y a quelques années, j'y suis aussi allé avec mon ami, me souvenant alors en avoir souvent entendu parler dans ma famille. 
Cette note personnelle, qui a donné une dimension inattendue à ce film, n'explique pas à elle seule l'espèce d'enchantement que j'ai ressentie. C'est un hymne au bonheur, au plaisir et à la liberté d'être soi.